
Une douzaine de tentes ont été installées ce vendredi 2 mai devant la préfecture de Rouen pour dénoncer l’absence de prise en charge des adolescents étrangers. Cécile, un soutien du collectif des jeunes mineurs isolés de la ville, explique cette action : « On a besoin d’être vus, les jeunes n’ont plus envie de dormir sous les ponts. On veut qu’ils soient respectés. » Une centaine de personnes s’est d’abord réunie sur l’Agora, près du Pavillon des transitions. D’après le collectif, une quarantaine de mineurs récemment arrivé en France n’ont pas de logement et ne sont pas pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE).Les procédures sont trop longues, selon le collectif, et à terme, leur minorité n’est pas toujours reconnue. Dominique Pierre, du Réseau éducation sans frontières, explique « ces jeunes mineurs ne sont pas du tout protégés, ne peuvent pas être scolarisés, n’ont pas d’hébergement, ils sont abandonnés, désespérés. Il faut faire quelques chose pour débloquer la situation, car ils ne s’en sortent plus. » Le délégué du collectif, qui souhaite rester anonyme, explique que la reconnaissance de leur minorité est très compliquée, c’est d’ailleurs son cas : « Mes documents ont été remis en question. Je suis passé voir le juge des enfants, et ils m’ont dit que mes documents ne sont pas vrais. C’est faux, car j’ai envoyé trois autres documents, celui de l’ambassade de la Guinée en France, ma carte scolaire et mon extrait de naissance biométrique. »