EN BREF – LA CONF’ DE DUCO AVEC ARTHUR KELLER
Pour la conf’ de Duco du mois d’octobre, c’est le conférencier Arthur Keller (formateur et consultant français, spécialiste des risques systémiques et des stratégies d’anticipation et d’organisation collectives face à ces risques) qui a été invité à prendre la parole pour aborder le thème de la résilience territoriale.
Pour commencer cette conférence, le conférencier fait un rappel des problèmes actuels de notre planète : dérèglements climatiques, épuisement des ressources naturelles (pétrole..), fonte des glaces, concentration des gaz à effets de serre, disparition de la biodiversité, dégradation des sols, pollution, etc…
Il est vrai que des spécialistes travaillent à la résolution de ces problèmes. Cependant, comme pour les graves problèmes de santé, ce ne sont pas les médicaments ordinaires qui soigneront la planète.
Si j’ai mal à la tête, je prends un paracétamol, pour une irritation, une pommade et pour un problème digestif, une tisane ! Mais, si j’ai un cancer, paracétamol, pommade ou tisane ne feront rien ! Notre terre est malade et tous ces problèmes sont liés : c’est un tout !
Arthur KELLER
Mais pourquoi est-ce si compliqué d’agir ? Et pourquoi est-ce que les responsables politiques n’interviennent-ils pas ?
Pour le conférencier, c’est une question d’enseignement. Il s’explique.
Depuis 1803, la base de l’enseignement politique s’appuie sur les théories de Jean Baptiste Say et de son « Traité d’économie politique », complétées par Robert Solow (prix Nobel en 1987) et sa théorie sur la croissance économique. Le problème c’est que selon ces théoriciens, nous pouvons nous passer des ressources naturelles… C’est pourquoi parler de croissance et de développement durable ne peut pas fonctionner. Alors que faire ?
Arthur Keller propose que les citoyens agissent localement, mais surtout collectivement. Quelques exemples d’actions :
- Groupes Low tech (mise en œuvre de technologies simples, peu onéreuses, accessibles à tous et facilement réparables, faisant appel à la réutilisation ou le recyclage d’objets et matériaux usuels) ;
- Offres de mobilités collectives rurales et péri-urbaines ;
- Préservation du foncier agricole ;
- Végétalisations vivrières ;
- Solidarité inclusive (accès à l’essentiel garanti pour tous).
Ces chantiers et expérimentations doivent également être suivis, quantifiés et diffusés pour être sources d’inspirations ailleurs.
Et Arthur Keller de conclure : » Se souvenir que consommer est une addiction, le contraire de la liberté ! «
Pour assister à la prochaine conf’ de Duco :